Le Faso Soap, bientôt un savon pour sauver des vies
L’Afrique est le continent le plus touché par le paludisme: 90% des 438 000 morts recensées en 2015 avaient lieu sur le continent. C’est l’équivalent de la population de la ville de Lyon qui disparaît chaque année. Face à cette situation, la Fondation Caritas explore des solutions nouvelles, au service du développement du continent.
Vieux problèmes et nouvelles solutions
La plupart des mécanismes de prévention et des remèdes actuellement disponibles contre le paludisme restent, pour beaucoup, trop chers ou mal adaptés. Et si la maladie est de moins en moins mortelle, elle pèse toujours lourdement sur l’économie des foyers. Impossibilité de travailler, coûts des médicaments et des consultations, le prix n’est pas seulement humain.
C’est sur ce constat qu’est née l’association 100 000 vies. Fondée par deux scientifiques burkinabés, elle travaille depuis 5 ans à la création d’un savon anti-paludisme révolutionnaire. A la fois répulsif et larvicide grâce à ses micro-capsules d’huiles essentielles, il réduit par deux les risques de contamination. Sans modifier les habitudes des populations, le Faso Soap se veut une solution simple, économique et rapidement accessible. En effet, “tout le monde utilise du savon en Afrique, même les communautés les plus pauvres” indique Moktar Dembelé, directeur. A moyen terme, le but est de distribuer le savon à 30% de la population des 6 pays africains les plus à risque.
Par et pour l’Afrique
Bien qu’encore dans une phase de recherche et développement, le Faso Soap a d’ores et déjà reçu les honneurs de la Global Social Venture Competition de la prestigieuse université californienne de Berkeley. Premier projet africain à remporter ce prix, il sera fabriqué à partir de produits locaux (karité, citronnelle…) et est actuellement développé sur place, au Centre de Recherche Contre la Malaria de Ouagadougou.