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Jeunes actifs cherchent SDF pour colocations solidaires...

Jeunes actifs cherchent SDF pour colocations solidaires...

En proposant à d’anciens SDF des colocations solidaires avec de jeunes actifs, Lazare et l’Association pour l’Amitié créent de nouvelles dynamiques de sortie de la rue.

En 2006, au tournant de la trentaine, Étienne Villemain fait un choix de vie étonnant. Avec l’aide d’un ami, Martin Choutet, qui travaille alors au Secours Catholique, il décide de s’installer en colocation avec des personnes jusque-là sans-abri. Et crée l’Association pour l’Amitié (APA) pour porter le projet.

L’expérience prend vie au presbytère de Notre Dame des Blancs Manteaux, à Paris. Là, trois anciens SDF et trois jeunes professionnels accompagnateurs apprennent la vie ensemble. À Paris, puis à Lyon, le projet grandit et en 2011 l’association Lazare, voit le jour afin de porter son déploiement en régions (l’APA se consacrant au développement à Paris).

Comment s’organise le quotidien de cette colocation solidaire ? “Il y a des règles de base, répond Étienne Villemain. Pas d’alcool ou de drogue. Pas de violence non plus. Les personnes qui n’avaient pas de logement peuvent vivre dans les appartements le temps qu’elles le désirent. Pour les volontaires, qui sont pour la plupart âgés de 25 à 35 ans, l’idée est de rester un an au moins”.

Un soir par semaine, tous se retrouvent pour partager un moment de convivialité. Chacun participe aux frais de nourriture et paie un loyer à sa mesure, les colocations pouvant ainsi contribuer à s’autofinancer et se tracer un avenir durable. Bien que l’association soit en lien étroit avec les services sociaux, sa mission s’arrête à cette notion du vivre ensemble. “Nous aidons à créer des conditions de vie dans lesquelles la réinsertion est possible mais nous ne faisons pas de réinsertion ».

Entre 2010 et 2015, la Fondation Caritas France a soutenu à quatre reprises le développement des nouvelles implantations de ce réseau de colocations solidaires qui faisait cohabiter en 2015 plus de 150 personnes à Paris et dans 7 villes de province (environ 30 000 euros par implantation).

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