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Formation en Côte d'Ivoire

Formation en Côte d'Ivoire

Former, accompagner mais aussi “former à former” en Côte d’Ivoire.

Alors que la Côte d’Ivoire panse ses plaies après des mois de guerre civile, la Fondation Caritas France renouvelle son appui au projet de formation professionnelle porté par l’Action Sociale en Milieu Urbain.

L’Action Sociale en Milieu Urbain (ASMU) – initiative du Centre de Recherche et d’Action pour la Paix (CERAP) – permet à des jeunes vivant dans les quartiers marginalisés d’Abidjan de recevoir une formation professionnelle dans le métier de leur choix (une quinzaine proposée). Âgés de 14 à 25 ans, exclus du système scolaire et sans formation, ces jeunes – dont la situation est étroitement liée à la crise politico-militaire traversée par le pays au cours de la dernière décennie – commencent par suivre une phase “test” de trois mois.

Durant cette période, ils assistent à une réunion par semaine pour « éprouver leur motivation mais surtout être accompagnés dans le choix d’un métier et se préparer aux difficultés de l’apprentissage » explique Lucien Koffi Kouadio, Directeur de l’ASMU. Chaque année, sur 1 500 jeunes reçus initialement, ils sont 300 à être finalement placés pour trois années auprès d’un Maître Artisan. 60 % des apprentis sont des jeunes filles, fait d’importance dans un pays où « les familles privilégient encore la scolarisation des garçons contre la quête d’un mari pour les filles ».

Une fois placés, pas question pour l’ASMU de lâcher ses jeunes : cours d’alphabétisation quotidiens (seuls 12 % savent lire et écrire à leur entrée dans le cursus) et, une fois par mois, formations sur des thèmes de société (hygiène de vie, comportement au travail). En seconde année, ils sont formés à la gestion et reçoivent un équipement (machine à coudre, outils…). Et, durant toute la formation, l’un des neuf accompagnateurs de l’ASMU fait une visite hebdomadaire de suivi à l’atelier de chaque jeune afin de résoudre les éventuels problèmes, de travail mais aussi familiaux. La méthode a du succès. « Beaucoup de Maîtres Artisans ne veulent que nos apprentis » affirme Lucien Koffi Kouadio. Peut-être aussi en raison des interventions menées auprès de ces artisans au travers de leurs associations professionnelles. « Gestion, pédagogie… il est très important que les artisans aussi soient formés… à former ».

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