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Vos dons en action: Fleurs de Cocagne - épisode 2

Vos dons en action: Fleurs de Cocagne - épisode 2

Après l’épisode 1, découvrez dans ce second épisode comment Evelyne a été « sortie du désastre ».

Le Réseau Cocagne regroupe des chantiers d’insertion utilisant le maraîchage comme support pédagogique et de remobilisation. Les Jardins de Cocagne, présents dans toute la France, proposent des paniers de légumes bio à leurs adhérents et un nouveau départ aux personnes accueillies.

Découvrez le chantier d’insertion Fleurs de Cocagne, première exploitation horticole et maraîchère biologique d’Ile-de-France et rencontrez Cécile, Evelyne, Isabelle, Mihaela, Séverine et Sonia.

Episode 2 – Evelyne “On m’a sortie du désastre”

A quelques mètres de Cécile (voir Episode 1), Evelyne, s’attèle à arracher les oignons pour composer les paniers bio du vendredi. Opération périlleuse car « une fois sur deux quand tu l’arraches, il se casse », glisse la doyenne des employés. « Après on les trie, on les nettoie, et on les conditionne pour la préparation des paniers. »

En intégrant le chantier d’insertion Fleurs de Cocagne il y a trois ans, Evelyne, 59 ans, n’a pas seulement trouvé un job, mais « une famille ». Après 20 ans à vendre des légumes sur les marchés parisiens, elle s’est retrouvée sans emploi du jour au lendemain. « On me proposait que des ménages ou des préparation de commandes. C’était pas mon truc. Je déprimais. Mon problème, c’était l’alcool. » Evelyne estime avoir eu beaucoup de chance de croiser le chemin de l’association. « On m’a sortie du désastre. Si j’avais pas eu ce travail, je serai peut-être même plus là pour en parler. »

Une équipe à l’écoute

cocagne 3Le contrat d’Evelyne devait se terminer fin 2016. Mais l’équipe encadrante est allée défendre son dossier auprès de Pôle emploi pour rallonger la durée de son contrat. Et ça a marché. A quatre ans de la retraite, Evelyne aurait difficilement réussi à trouver un autre emploi. « Ils ont encore quatre ans à me supporter ! Je me donne pas mal parce que je leur dois beaucoup. »

A Fleurs de Cocagne, « on s’occupe autant du succès de la personne que de celui de l’entreprise », explique François, le directeur technique. Lui, n’est pas le genre de patron à rester cloîtré dans son bureau. Plutôt le style à rester sur le terrain, avec ses employés. A chasser les pucerons la nuit, plante par plante, à coup d’extraits d’orange. Et à observer l’épanouissement de ses plantes comme de ses employés. « Le projet ici, c’est de se reconstruire pour devenir le moteur de sa vie. Sentir qu’on vous fait confiance pour ensuite se mettre dans la position d’être sélectionnable, employable » conclut le chef du projet.

François est épaulé par Elodie, accompagnatrice socio-professionnelle. Elle suit chaque personne en insertion dans la construction de son projet pro : « Je les vois régulièrement, on revoit leur CV, on rédige des lettre de motivation.Beaucoup sont isolées, stigmatisées. Donc on parle aussi budgets, alcool, sexualité, maladie… La seule limite c’est elles qui la mettent. Le graal c’est bien sûr qu’elles sortent prêtes pour l’emploi ou pour une formation qualifiante, mais ça commence d’abord par les aider à se reconstruire. » Et remettre le pied à l’étrier prend du temps.

Retrouvez l’épisode 1 ici

Un texte de Louise S. Vignaud et des photos de Martin Varret pour l’Agence APIDAE

Le Réseau Cocagne bénéficie du soutien de la Fondation Caritas France au titre de l’action de la Fondation avec les têtes de réseaux