Chênelet : fin du programme Acteurs de TransitionS 2023-2025
Après 3 années d’accompagnement, les 8 lauréats de la promotion 2023-2025 d’Acteurs de TransitionS ont terminé le programme par une journée dédiée au pitch et à la recherche de nouveaux partenaires à partir d’échanges bienveillants et challengeants aux côtés de financeurs de l’intérêt général.
Découvrez le témoignage de Céline Adou, chargée de projets, sur la fin du programme
FCF – Lors de cette troisième année, avez-vous remarqué une spécificité des contenus proposés pour préparer la sortie du programme par rapport aux deux premières années ?
La dernière année nous a amenés à nous pencher sur des sujets annexes au projet mais importants pour la structure et la prise en compte des enjeux actuels comme l’intelligence artificielle par exemple. Nous avons aussi eu une journée d’atelier sur l’impact environnemental de nos organisations par exemple, ainsi que sur des sujets d’actualité intéressants.
FCF – Pourquoi est-ce important que les financeurs vous accompagnent sur la sortie du programme et sur cette fin de soutien pluriannuel ?
C’est primordial, notamment dans le contexte politique actuel et au regard des baisses de financements publics. Nous en sommes victimes malheureusement.
Nous nous attelons à déployer des stratégies pour parer à cela. A la sortie du programme, force est de constater que nous sollicitons toujours les fondations privées, nous cherchons à répondre à des besoins des territoires. Les associations du secteur de l’insertion participent en effet en tant que relais de l’État, à lever des freins touchant les citoyens.
Notre projet est situé principalement en Hauts-de-France et en Grand Est. Ces régions connaissent un taux de chômage plus élevé que dans d’autres régions. Notre action est par conséquent plus que justifiée, et nos publics sont de plus en plus éloignés de l’emploi. Nous proposons de la formation et notre action consiste à les accompagner dans des parcours – sur des sorties visant une insertion professionnelle durable.
Nous accompagner sur la fin du programme nous aide à pérenniser ces actions. C’est très important. Nous avons été financés sur des programmes de formation liés à l’éco-construction, qui est un secteur porteur. Nous espérons que le BTP recrute dans les prochaines années, il existe des besoins (rénovation énergétique, habitat versus réchauffement climatique…). Nous voulons continuer à accompagner les personnes très éloignées de l’emploi que nous soutenons dans ces métiers.
FCF – Quelles sont vos perspectives futures ?
Nos objectifs se concentrent sur le renforcement de notre capacité à commercialiser nos activités et produits d’éco-construction, ainsi que sur le déploiement d’une offre de formation spécifique dans ce domaine. Nous commençons à externaliser ce que nous savons faire et d’élargir l’offre de formation auprès des entreprises du territoire. Mais cela ne compensera pas entièrement les désengagements des soutiens publics dans les secteurs de l’insertion par l’activité économique et de la formation. C’est une préoccupation majeure pour nous, comme pour tous les acteurs de l’IAE et de l’ESS.
Crédits photos : Christophe Hargoues, Fondation Caritas France