Fleurs d'Halage : fin du programme Acteurs de TransitionS 2023-2025
Après 3 années d’accompagnement, les 8 lauréats de la promotion 2023-2025 d’Acteurs de TransitionS ont terminé le programme par une journée dédiée au pitch et à la recherche de nouveaux partenaires à partir d’échanges bienveillants et challengeants aux côtés de financeurs de l’intérêt général.
Découvrez le témoignage de Stephane Berdoulet, Co-directeur, et de Julie Haddad, Cheffe de projet, sur la fin du programme
FCF – Lors de cette troisième année, avez-vous remarqué une spécificité des contenus proposés pour préparer la sortie du programme par rapport aux deux premières années ?
Les thématiques étaient plus axées sur la pérennisation du modèle économique à la fin de l’accompagnement. Il y a eu notamment une session avec ScaleChanger sur ce sujet. C’est important d’avoir un partenaire sur cette thématique.
La journée d’aujourd’hui est aussi dédiée à la recherche de nouveaux financeurs pour continuer à pérenniser nos modèles économiques. En l’occurrence, c’est tout à fait bienvenu au regard de l’état d’avancement de Fleurs d’Halage. Nous avons un concept qui fonctionne. Aujourd’hui, nous essayons de passer notre modèle à l’échelle et de trouver un modèle économique.
FCF – Quelles sont vos perspectives futures ?
Fleurs d’Halage est née en 2018. Jusqu’à aujourd’hui, nous avons réussi à consolider notre modèle social avec un impact social indéniable : l’accompagnement d’une vingtaine de personnes en insertion par an, la production de 150 000 tiges de fleurs et la revitalisation d’anciennes friches industrielles avec des sols pollués que nous décompactons et que nous ramenons à la biodiversité grâce à la culture de fleurs.
Désormais, l’objectif est de trouver un modèle économique. Pour cela, nous essayons de développer une nouvelle ferme florale afin de produire trois fois plus de fleurs d’ici deux ans. C’est notamment ce projet qui permettrait de pérenniser Fleurs d’Halage.
FCF – Pourquoi est-ce important que les financeurs vous accompagnent sur la sortie du programme et sur cette fin de soutien pluriannuel ?
C’est important pour assurer un suivi, pour que l’accompagnement ne s’arrête pas de manière brutale et pour garantir la pérennisation du projet. Cela permet une sortie de programme en douceur pour la structure.
C’est aussi appréciable d’avoir un accompagnement qui se termine par une ouverture vers d’autres perspectives. Le calendrier coïncide avec une période turbulente, qui nécessite pour chacun et chacune de bien s’aligner sur sa promesse sociale et environnementale, afin de l’adapter aux changements de la puissance publique, à la baisse des financements publics et à une compétition accrue dans le domaine de la philanthropie.
Nous cherchons à moins dépendre de la philanthropie, avec davantage de production et de vente, afin de pérenniser la promesse sociale, écologique et économique tenue jusqu’ici. Ce passage nécessite une période de transition pour laquelle nous avons besoin de financements pour couvrir le CAPEX et l’OPEX* du démarrage.
FCF – Avec quoi repartez-vous grâce à ce programme et cet accompagnement de la Fondation Caritas ?
Nous repartons avec de belles rencontres, de beaux souvenirs et des partenaires qui continueront à nous accompagner dans le futur. Nous repartons aussi avec un esprit de “promo” assez fort avec les autres structures d’insertion. Les temps d’accompagnement ont constitué un espace idéal pour échanger sur nos problématiques communes et partagées.
*CAPEX(capital expenditure ou dépenses d’investissement) et OPEX (operating expenditure ou dépenses de fonctionnement, d’exploitation).