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Benjamin Borel - Bou'Sol

Benjamin Borel - Bou'Sol

Portait Acteurs de Résilience

Benjamin Borel, co-fondateur et co-gérant de Bou’Sol – Pain et Partage

 


FCF – Quel a été le projet porté par votre association coopérative dans le cadre du programme Acteurs de Résilience 2021-2023 ? Quels objectifs souhaitiez-vous atteindre ?

Nous avons une proximité avec la Fondation Caritas depuis plus de dix ans. La première rencontre s’est faite quand on a fait notre premier temps de travail sur l’essaimage à Montpellier. La Fondation Caritas a été enthousiaste : elle nous a soutenus sur le développement de Pain et Partage Montpellier et elle a toujours eu un regard assez intéressé et bienveillant par rapport à ce qu’on fait depuis. Ce partenariat de longue haleine avec la Fondation a été important car au-delà du soutien financier qu’ils ont pu nous apporter, on a aussi travaillé et échangé sur des questions stratégiques. Quand on a rencontré des difficultés importantes qui ont remis en cause la pérennité de Bou’Sol en 2019, la Fondation a été très présente pour nous soutenir mais surtout pour nous mettre en lien et nous donner de la confiance. 

Le programme Acteurs de Résilience est venu assez naturellement à la sortie du Covid du fait de cette proximité et de cette bonne connaissance de nos projets que pouvait avoir l’équipe. Pour nous, ça a été super opportun parce que le Covid a effectivement remis en cause la pérennité de la structure en tant que choc externe. Ils nous ont accompagnés sur cette logique d’essaimage, dans un moment où on se disait qu’il fallait qu’on ait une taille critique et en même temps, qu’il ne fallait pas qu’on brûle les étapes. Ils nous ont également accompagnés sur le développement des différents projets qu’on peut faire, dont le projet Pastis à Marseille et le développement de nouvelles structures sur d’autres territoires.

FCF – Qu’est-ce que le programme a changé pour votre association ? Et quel est votre souvenir le plus marquant concernant le programme ?

Le programme a changé les conditions dans lesquelles on a pu mettre en place et développer notre projet stratégique : ça nous a apporté de la stabilité, ça nous a apporté un soutien financier qui a été non négligeable sur ces trois dernières années. Sans ça, on n’aurait pas pu faire comme on a fait. En revanche, le programme n’a pas changé les fondamentaux de ce qu’on voulait faire, au contraire, ça a plutôt conforté notre stratégie, tout en permettant de la mettre en place de façon beaucoup plus rapide.

J’ai trouvé le temps de restitution intéressant et dynamique (NDLR : le 5 avril 2024 a eu lieu une matinée dédiée à la clôture du programme Acteurs de Résilience). J’ai trouvé le temps d’échange et la présence des donateurs plutôt très opportuns, parce que ça permettait d’incarner les projets et d’incarner la dimension humaine, qui est le fondement même de tous les projets qui ont été soutenus par la Fondation.

FCF – Pourquoi est-il important, selon vous, que la Fondation Caritas France continue à proposer des programmes pluriannuels avec un soutien à la fois financier et extra-financier ?

C’est important parce que je pense que ce qui nous manque beaucoup dans nos structures ce ne sont pas des idées, mais c’est surtout du temps. Et du temps, c’est de l’argent. Et de fait, via cet argent, ça nous permet de gagner du temps. Je pense que c’est important d’être dans du moyen terme parce que ça permet de donner la chance à l’erreur. Même si on se trompe, il en ressort toujours des choses qui sont intéressantes pour pouvoir refonder notre projet ou repartir d’un projet qui, peut être, n’était pas assez mûr ou pas dans son temps.

Et donc, je pense que c’est intéressant d’avoir cette logique d’expérimentation avec des objectifs qui soient plus une tendance plutôt que des bornes, des temps de passage. Et puis surtout, ce qui est important, c’est qu’on s’enrichit beaucoup au contact des autres. Par effet miroir, on se rend compte parfois qu’il peut nous manquer des compétences. C’est important pour la Fondation de pouvoir créer ces dynamiques là grâce à des échanges avec des pairs pour apprendre à faire ensemble et puis apprendre de chacun. Ce qui pourrait être aussi intéressant à l’avenir c’est de réfléchir à des programmes inter-fondations.

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Benjamin Borel - Bou'Sol