Frédéric Lenoir apporte la Joie au Cercle Caritas
Mardi 8 mars, une cinquantaine de fondateurs sous égide et amis de la Fondation Caritas, ainsi que Véronique Fayet, Présidente du Secours Catholique et Dominique Dubois, Président de notre fondation, ont assisté à une conférence exceptionnelle du Cercle Caritas autour de l’ouvrage de Frédéric Lenoir, La Puissance de la Joie (Ed. Fayard, 2015).
Philosophe, sociologue et historien des religions, Frédéric Lenoir a commencé par rappeler les voies permettant d’atteindre le bonheur. Celle de la sagesse asiatique d’abord, qui pousse à éviter les troubles et le désir pour supprimer la souffrance. Et celle qui incite à cultiver la joie, à accepter les souffrances qu’imposent les épreuves de la vie. Une voie qui se dessine dans les apports de l’Evangile, de Montaigne, de Spinoza ou Bergson. Dans cette voie, malgré les inévitables aléas, la joie n’est pas balayée mais coexiste avec la peine.
La force de cette joie est que, contrairement au bonheur qui peut se construire et s’organiser, elle ne se décrète pas. Elle survient. Spontanément. Telle la joie des enfants. Selon Bergson, la joie est ainsi une forme de récompense, elle est liée aux accomplissements, aux victoires, aux progrès, à la croissance du cœur… Référence profondément chrétienne, la joie est aussi intrinsèquement liée à l’altruisme. Comme le rappelle Saint Paul dans ses épîtres, rapportant une phrase de Jésus, il y a même « plus de joie à donner qu’à recevoir« .
Partout dans le monde, quelles que soient les conditions sociales des personnes interrogées, les trois mêmes éléments semblent former le socle de l’accomplissement personnel : les liens interpersonnels (amour, famille, amitié), l’intérêt pour son activité et la santé. Si l’argent n’est jamais cité comme un élément fondamental, lorsque les 3 conditions ci-dessus sont remplies, il devient un moyen pour aller plus loin dans la réalisation d’actions qui contribuent au bonheur. Et lorsqu’il se joint à l’Agapé de la philosophie grecque, attention à autrui qui n’attend pas de contrepartie, et à la bienveillance, meilleure alliée de la joie, nait ainsi la philanthropie…
Philosophe, sociologue et historien des religions, Frédéric Lenoir est Docteur et chercheur associé de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS). Il est également auteur d’une quarantaine d’ouvrages (essais, romans, contes, encyclopédies), traduits dans une vingtaine de langues.